Les hommes sans aucun diplôme vivent sept ans et demi de moins que les titulaires du baccalauréat. Pour les femmes, c'est quatre ans et deux mois. En étudiant pour la première fois l'espérance de vie à 35 ans des Français selon leur niveau de diplôme, l'Insee confirme les inégalités sociales face à la mort.
Les niveaux de diplôme ou catégories socioprofessionnelles entraînent des écarts importants – surtout chez les hommes – sur l’espérance de vie. Une explication double puisque les professions «supérieures» sont moins soumises aux risques professionnels et qu’une santé défaillante empêche la poursuite d’études ou l’accès aux emplois les plus qualifiés.
Les femmes vivent plus longtemps que les hommes. Les ouvrières meurent un peu plus tard que les cadres masculins. Outre les raisons génétiques, l'Insee note que ça peut s'expliquer par un meilleur suivi médical des femmes en période féconde mais également par une durée de travail plus faible, qui réduit les risques d'accidents ou de maladies professionnels ainsi que par des comportements plus favorables. «Les ouvrières consomment moins d'alcool que les hommes cadres à tout âge», note par exemple l'étude. Mais l'écart tend à se réduire.