Jeudi matin, à l'Assemblée nationale, se réunissait le comité d'organisation de la primaire. Rose, vert, rouge, toutes les couleurs de la gauche étaient réunies. Très vite, des désaccords ont surgi. Le PCF propose une série de débats à travers le pays d'ici la fin de l'été pour aborder tous les sujets avec les citoyens. Jusque-là, pas d'embrouille, tout le monde est d'accord. Mais les communistes vont plus loin : ils proposent de partir de ces échanges pour élaborer un socle commun, une plateforme programmatique. Le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles précise : «Cela permettrait d'écrire les grandes valeurs de gauche.» Mais pour le représentant des socialistes Christophe Borgel, le vainqueur de la primaire doit avoir la liberté d'imposer sa propre ligne. Oui à des débats, non à un socle qui exclurait, de fait François Hollande. L'eurodéputé EE-LV Yannick Jadot, un des initiateurs de «Notre Primaire» tempère : «On propose une primaire parce que le bilan de Hollande est en décalage avec ses promesses de campagne. Les débats permettront de définir un périmètre programmatique. Mais pas de programme commun ni de liste noire : la primaire est ouverte à toute la gauche.» La discussion reste ouverte. La bande se retrouvera la semaine prochaine à l'Assemblée. D'ici-là, chaque parti est invité à mettre sur le papier sa manière d'organiser la primaire. Plateforme, ou pas ? Un ou deux tours ? Avant, pendant ou après la primaire de la droite ? Quels modes de sélection des candidats? Autant de questions pas si faciles à trancher.
Primaire à gauche, une réunion des désaccords
Publié le 18/02/2016 à 20h21
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