Trois jeunes hommes soupçonnés d'avoir pris part à des piratages revendiqués par la nébuleuse Anonymous seront jugés mardi devant la 13e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Les faits remontent à 2012. Le 28 janvier, les coordonnées - domiciles et numéros de téléphone personnels - de 541 policiers sont publiées en ligne. Les Anonymous ont récupéré ces données en pénétrant sur le site du syndicat Unité SGP Police. Deux sites gouvernementaux ont aussi été piratés. Les trois hommes (alors âgés de 19, 22 et 23 ans) sont poursuivis en lien avec ces actions. Quentin B., interpellé en juin 2012, est soupçonné d'avoir trouvé la faille permettant d'entrer dans le site du syndicat ; Florent N., interpellé en même temps, de l'avoir exploitée en collectant les informations sans, toutefois, les avoir diffusées. Quant au troisième, arrêté quelques mois plus tard, il lui est reproché d'avoir participé à la diffusion sur Twitter des données piratées. De l'instruction, il apparaît que les trois comparses n'étaient pas les dangereux pirates que le déploiement de policiers du «FBI à la française» laissait présager. Les traces qu'ils ont laissées sur leur passage ont permis aux enquêteurs de remonter jusqu'à eux.
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