«Quand on en est à une énième poursuite devant le tribunal et que l'on continue à violer la loi de façon volontaire et systématique, la réponse doit être graduée», a déclaré la procureure du tribunal de Paris au sujet de Dieudonné. Elle a requis trois mois de prison avec sursis et 30 000 euros d'amende pour «provocation à la haine raciale» et «injure raciale» pour des passages de son avant-dernier spectacle, la Bête immonde. Dieudonné, fers aux pieds, déguisé en détenu de Guantánamo, y discourait sur le rôle qu'il attribue aux juifs dans la traite des Noirs et ironisait sur le génocide nazi. Cinq passages sont poursuivis, quatre au titre de la provocation à la haine raciale et un pour injure raciale. Parmi eux, figure une réplique où il affirme que «le commerce des esclaves» était «une spécialité juive au départ» et une autre où il ironise sur l'image «du juif, éternelle victime en pyjama à qui on a chouré un Picasso».
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