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Mobilisation

Loi travail : le gouvernement riposte sur Twitter

Le combat autour du projet de loi réformant le code du travail se mène sur Internet : confronté à une pétition et un appel à la grève générale sur Facebook, le gouvernement tente de répliquer avec un compte Twitter officiel pour expliquer sa loi.

Capture d'écran de la photo de profil du compte Twitter officiel du projet de loi réformant le code du travail.
Publié le 25/02/2016 à 10h11, mis à jour le 25/02/2016 à 17h21

Face aux mobilisations numériques, le gouvernement tente de répliquer sur le même terrain. Ce jeudi, il a ouvert un compte Twitter officiel pour son projet de loi de réforme du code du travail, une initiative qui a très vite été moquée, certaines personnes dénonçant le compte auprès de Twitter pour «incitation au harcèlement ou à la violence».

A quoi servira ce compte Twitter ? Sans doute à faire de la «pédagogie». Mais il reste à savoir si ce sera au prix des mêmes inexactitudes que le «vrai/faux gouvernemental» déjà produit sur le sujet, et qui a fait l'objet d'une Désintox.

Ce jeudi matin, la pétition en ligne contre le projet de loi El Khomri lancée par des militants associatifs et des syndicalistes a dépassé les 500 000 signatures, moins d'une semaine après son lancement. Intitulé «loi Travail : non merci !», le document recense les commentaires à propos des différentes mesures du projet de loi qui doit être présenté en conseil des ministres le 9 mars. Ses signataires entendent «interpeller le président de la République, le Premier ministre ou la ministre du Travail sur les réseaux sociaux». La page d'accueil de la pétition, lancée vendredi, affichait 540 000 soutiens à 16h30 ce jeudi, ce qui en fait la pétition la plus populaire de l'histoire de la plateforme Change France.

La féministe Caroline de Haas, mais aussi des militants associatifs et des syndicalistes (CGT, CFE-CGC, Unsa, Jeunesse ouvrière chrétienne...), en sont à l'origine. «Le projet de réforme de droit du travail présenté par Myriam El Khomri propose de revenir des années en arrière. Mobilisons-nous !» écrivent-ils.

La pétition a depuis été complétée par une page Facebook appelant à une grève générale le 9 mars, après qu'une intersyndicale a abouti mardi soir à un simple communiqué. Mais depuis, la CGT a annoncé son intention de battre le pavé le 31 mars.

Mercredi soir, un hashtag lancé mercredi soir à l'initiative de youtubeurs, #OnVautMieuxQueCa, a mobilisé de nombreuses personnes venues raconter leurs souffrances quotidiennes au travail.