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Libération

Sida : de nouveaux outils efficaces

Publié le 01/03/2016 à 21h11

Le sida a beau être devenu une maladie chronique, il garde ses rendez-vous historiques, comme la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI), qui s’est déroulée à Boston, aux Etats-Unis, fin février.

En 2016, la plupart des nouveautés scientifiques concernent les outils de prévention. «Ce qui m'a frappé, raconte le professeur Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon, à Paris, c'est l'armada technique qui se met en place autour des outils de prévention, avec toute une série de nouveaux objets, comme les anneaux vaginaux, mais aussi de nouvelles molécules et de nouvelles façons de les prendre. On assiste à une sophistication impressionnante, et c'est aujourd'hui bien plus présent que les modèles d'éradication du virus.»

L'année écoulée a vu le triomphe du Truvada, un traitement préventif qui s'est révélé particulièrement efficace. En effet, si une personne séronégative prend du Truvada avant et après une relation sexuelle avec une personne séropositive, la probabilité qu'elle se contamine est quasi nulle, comme l'a montré l'essai «Ipergay», mené par l'Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS). Au point qu'en France, le Truvada est, depuis le 1er janvier, remboursé pour cette indication de prévention.

«Il y a aussi d'autres méthodes, et en particulier, cette année à Boston, ont été publiés les premiers résultats de deux grands essais sur les anneaux vaginaux», poursuit le Pr Gilles Pialoux. Cet anneau aux allures de «diaphragme» serait recouvert d'une molécule anti-VIH, en l'occurrence la dapivirine qui se diffuserait dans l'organisme jour après jour. L'utilisatrice pourrait le garder plusieurs semaines.