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Libération

Pouria Amirshahi quitte le PS et revient au militantisme

Publié le 04/03/2016 à 19h01

A 43 ans, le député Pouria Amirshahi saute le pas : il quitte le Parti socialiste, souhaite reprendre sa vie professionnelle, annonce qu'il ne se représentera pas en 2017 et que son Mouvement commun, créé l'automne dernier, n'alignera pas de candidats lors des prochains scrutins. «Je quitte le PS et le monde des partis en général, rhizomes d'un système institutionnel à bout de souffle. Ils sont devenus des machines électorales sans grande conviction, sans promesse d'avenir heureux pour le pays», explique dans le Monde le parlementaire élu en 2012 sur la circonscription des Français de l'étranger en Afrique du Nord et de l'Ouest. A ses yeux, «les partis semblent ne pas pouvoir faire grand-chose quand ils ne sont pas carrément dans le renoncement ou la complicité». Ancien leader lycéen et étudiant (il a dirigé l'Unef), Amirshahi a été l'un des premiers frondeurs du PS, dès 2012. Il dresse la liste des «renoncements» des socialistes, qui «donne le vertige». «S'ajoute à cela le choix de gouverner par la peur» avec des idées venues de la droite et de l'extrême droite, assène le député qui s'est vigoureusement opposé à la prolongation de l'état d'urgence et à la déchéance de nationalité. Pour la suite, il aspire à retrouver une activité professionnelle, mais n'arrête pas le militantisme pour autant, passant du côté politique à la mobilisation citoyenne : «Je vois se dessiner une beauté sociale : l'idée de se réapproprier son présent.»

Photo AFP