La ministre des Outre-mer George Pau-Langevin a participé vendredi au lancement d'une campagne contre le Zika, à Petit-Bourg, en Guadeloupe, où 474 personnes sont touchés par l'épidémie. «Cette maladie nous rappelle ce qui s'est passé il y a deux ans avec le chikungunya [...] Il faut que nous prenions l'habitude d'avoir des comportements adaptés. Le fait que les entreprises s'investissent est une excellente chose. Et elles ont intérêt à le faire», a déclaré la ministre, actuellement en déplacement en Guadeloupe.
Le lancement de cette campagne impliquant les socio-professionnels et intitulée : «Stop Zika, ici je m’engage», s’est déroulé, à Petit-Bourg, à une vingtaine de kilomètres de Pointe-à-Pitre
«Par ce geste, le chef d'entreprise montre qu'il s'engage sur un certain nombre de mesures», explique Patrice Richard, le directeur général de l'Agence régionale de Santé Guadeloupe Saint-Martin Saint-Barthélémy, qui chapeaute l'opération en partenariat avec la Chambre de commerce et d'industrie des Îles de Guadeloupe (CCI IG). Les trois mesures inscrites dans la charte (non contraignante) : «je me protège donc je protège les autres», «je repère et détruis les lieux de pontes», «j'informe et je participe à la lutte contre les moustiques».
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En Guadeloupe où la circulation du virus est dite active, 474 malades ont été enregistrés au 28 février et 66 cas biologiquement confirmés au 2 mars. A Saint-Martin, respectivement 17 et 72. Saint-Barthélémy reste épargnée. En Martinique, au 28 février, le nombre de malades (cas cliniquement évocateurs) depuis décembre 2015, s'établit à 9 240, en hausse de près de 23 % par rapport à la semaine précédente. Le nombre de malades la dernière semaine de février en Guyane a nettement progressé avec 370 nouveaux cas totalisant 1 405 malades.
Le virus du Zika transmis aux Antilles par le moustique Aedes Aegypti est une maladie dans 80% des cas bénigne : les patients ne développent pas de symptômes. Mais les autorités de santé portent une attention particulière aux femmes enceintes en raison de risques de microcéphalie touchant les foetus.