Primaire LR : parrainer Michèle Alliot-Marie (MAM) par compassion ?
L’éventuelle candidature de l’eurodéputée Michèle Alliot-Marie
(Photo Frederick Florin. AFP)
à la primaire de la droite ne déclenche pas l’enthousiasme dans sa famille politique. C’est le moins que l’on puisse dire.
«Il faudrait qu’une bonne âme se dévoue pour lui dire qu’elle a fait son temps»,
confie-t-on dans les coulisses du groupe Les Républicains de l’Assemblée nationale. Mais personne n’ose faire passer le message à l’ex-ministre des Affaire étrangères, poussée à la démission en février 2011 après la chute de l’ancien président tunisien Ben Ali. Mieux encore : il n’est pas du tout exclu que l’icône autoproclamée de la sensibilité gaulliste finisse par trouver les vingt parrainages de parlementaires requis pour participer effectivement à la primaire.
«Certains vont finir par l’aider, ne serait-ce que par compassion»,
assure ce proche d’un député influent.
Montebourg applaudi quand il parle d’amour
Invité à une conférence-débat par les étudiants de Paris-Dauphine, l’ex-ministre du Redressement productif
(Photo Jean-Philippe Ksiazek. AFP)
a campé mardi le rôle du «petit entrepreneur» (vice-président du groupe d’ameublement Habitat, tout de même) qui vient généreusement partager les enseignements qu’il a tirés de son retour à la vraie vie et dispensé un cours magistral d’économie. Les étudiants s’attendaient à de la petite phrase, du dégommage de François Hollande. Ils ont été déçus. De l’économie, du PIB, de la productivité… Et puis, l’amphi est sorti de la torpeur quand lui a été posée la question :
«Qu’avez-vous fait de plus grotesque par amour ?» «Par amour ?»
répète Montebourg. Il marque un temps, puis :
«On ne fait jamais rien de grotesque par amour.»
Mèche, regard en coin. C’est le seul moment de son cours magistral où il a été applaudi spontanément.
Hollande, président directeur général de campagne (régionale)
La scène remonte à cet automne, avant les attentats de novembre. La gauche prend l’eau dans la nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes, empêtrée dans la rivalité qui oppose Jean-Jack Queyranne, le président sortant de Rhône-Alpes, à Gérard Collomb, le maire de Lyon. Au point que François Hollande
(Photo Christian Hartmann. AFP)
décide de réunir les députés des deux régions à l’Elysée pour remonter quelques bretelles et jouer les coachs électoraux :
«A Jean-Jack, il a intimé l’ordre de faire une campagne entièrement sur le quotidien des gens,
raconte un des invités.
On lui aurait donné une feuille blanche, il nous rédigeait le tract.»
Urvoas, les députés et la chambre en acajou de la place Vendôme
Garde des Sceaux depuis six semaines, noyé sous le travail entre la révision constitutionnelle et la réforme de la procédure pénale, Jean-Jacques Urvoas
(Photo Alain Jocard. AFP)
a pris le temps, mardi soir, de recevoir à son ministère ses anciens camarades députés de la commission des lois de l’Assemblée nationale, qu’il présidait jusqu’à fin janvier. Suivant le guide Urvoas, les députés ont pu visiter tout le bâtiment de la place Vendôme, dont son intemporelle chambre à coucher ministérielle en acajou.
«Son boulot le passionne mais on sent que tout ce décorum le déboussole un peu»,
rapporte un des visiteurs.
La Fnesr, navire amiral de la reconquête hollandaise ?
Après un bras de fer de plusieurs mois, François Rebsamen
(Photo Patrick Kovarik. AFP)
doit prendre la semaine prochaine la tête de la Fédération nationale des élus socialistes (Fnesr), dirigée jusqu’alors par l’ancien maire de Toulouse, Pierre Cohen. Proche de Martine Aubry, Cohen est donc remplacé par un très proche de François Hollande. Pour certains socialistes, le fait qu’un hollandais mette la main sur la Fnesr est loin d’être anodin.
«Pour une campagne, il vous faut beaucoup de relais parmi les élus locaux mais quasiment toutes leurs associations sont aujourd’hui dirigées par la droite,
explique un parlementaire PS.
Prendre la Fnesr, c’est se constituer une bonne base arrière»
pour 2017.