Bien sûr, le monde est devenu miniature, il tient quasiment dans la main, grâce aux avions à bas prix on saute d’un pays à l’autre en quelques heures. Cependant, sur les courtes distances et dès qu’on reste au sol, tout est plus compliqué.

Ainsi, un habitant de Bordeaux qui voudrait assister à une réunion demain matin à Paris à 9 h 30 devrait prendre le TGV de 5 h 16 qui arrive à 8 h 33, ce qui reviendrait à régler son réveil à 4 heures du matin environ. A partir de juillet 2017, la ligne à grande vitesse (LGV) mettra la capitale de l’Aquitaine à 2 h 05 de Paris, contre 3 h 15 actuellement. Un sondage effectué par l’Ifop auprès de 1 007 habitants de Bordeaux et de la métropole confirme l’enthousiasme local avec 89 % des personnes interrogées qui disent apprécier que Bordeaux ne soit plus qu’à deux heures de Paris à partir de l’été 2017 et 70 % qui déclarent qu’ils prennent de préférence le train pour se rendre dans la capitale. Il y a même 74 % des personnes interrogées qui pensent que cela contribuera à créer de nouveaux emplois.

Habiter à Bordeaux et profiter de sa métropole d’un million d’habitants, son climat tempéré, son architecture classique, l’immense forêt des Landes et l’océan à trente minutes, et en même temps pouvoir se rendre à Paris pour la journée en évitant les embouteillages, c’est le compromis idéal pour la vie provinciale. Devant la gare Saint-Jean de Bordeaux, a été installé un compte à rebours qui affiche les jours restants avant le premier train de la LGV, il affichait mercredi J-502, on imagine que les voyageurs rêvent de pouvoir l’accélérer.