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Libération

Entre Sénat et Assemblée, la déchéance de nationalité en bout de course

publié le 17 mars 2016 à 21h11

En anglais, on dit «wishful thinking». En français «prendre ses désirs pour des réalités». Manuel Valls (photo) en a abusé jeudi au Sénat, empêtré dans la révision constitutionnelle. Car, pour le Premier ministre, «le chemin vers l'Assemblée [national e] sera long et difficile, mais [il] espère pas impossible» sur la déchéance de nationalité. «Il est plus modeste aujourd'hui, tiens», note un sénateur au lendemain d'un discours musclé du Premier ministre demandant peu ou prou au Sénat de s'aligner sur l'Assemblée. L'article 2 sur la déchéance, totalement remanié par la droite pour ne viser que les Français binationaux, a été adopté avec 187 voix (149 contre). Il n'a aucune chance d'être voté par les députés en deuxième lecture. S'il y en a une. Valls a en effet annoncé une rencontre entre le chef de l'Etat et les présidents des deux Chambres. Pour trouver une issue de secours, enterrer la déchéance ou renoncer au Congrès ? Photo Albert Facelly