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La CPAM de Bayonne ferme pour pot de départ, la ministre évoque «des choses à remettre au carré»

La Caisse primaire d'assurance maladie a reçu vendredi un rappel à l'ordre de la ministre de la Fonction publique, après avoir fermé un après-midi cette semaine avec plus de deux heures d'avance.
Entrée d'un bâtiment parisien de la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM). (Photo Fred Dufour. AFP)
publié le 19 mars 2016 à 10h51

«Mardi 15 mars fermeture exceptionnelle de votre agence à 14h00». C'est le mot qu'ont découvert avec stupéfaction les assurés de quatre des cinq agences de la Caisse d'assurance maladie de l'agglomération bayonnaise, rapporte France 3 Aquitaine. D'ordinaire, la clôture a lieu à 16h30. Mais cette fois, son directeur, Alain Brousse, célébrait son départ après 14 années de bons et loyaux services. Une petite fête qui aurait été financée grâce au budget de la caisse, toujours selon la télévision locale, engendrant ainsi une levée de boucliers de la CGT. «Cette fermeture s'est faite au mépris des assurés et les frais ont été pris en charge par la CPAM, a dénoncé Corinne Loustalet, secrétaire générale CGT de la CPAM Bayonne. Nous ne sommes pas contre les pots de départ, bien au contraire. Mais, ils doivent être réalisés pendant les horaires de fermeture, dans le restaurant d'entreprise et sur les propres deniers de celui qui organise.»

De son côté, la ministre de la Fonction publique, Annick Girardin, s'est dite ce vendredi choquée par l'information, même si elle considère que c'est un cas «isolé, ça part d'un bon sentiment», et qu'il ne faut «pas en faire un point fixe, un sujet aujourd'hui plus qu'il ne le faut». «Mais effectivement, ramené à l'échelle nationale, cela montre qu'il y a des choses à remettre au carré», a-t-elle ajouté sur RTL. «La fonction publique doit bien prendre en compte la totalité de ses missions, de ses devoirs, et être irréprochable, a-t-elle estimé. Il y a des règles à rappeler et c'est dans le cadre de la loi déontologie que nous le rappellerons».