A l’entrée de la salle surchauffée, des petites mains distribuent des Bics ornés de drapeaux tricolores et recueillent les donations en liquide. L’association refuse les aides de l’Etat, insiste le politologue Laurent Bouvet, à la manœuvre tout l’après-midi. Richard Malka, l’avocat de Charlie Hebdo et de la crèche Baby Loup, discute à quelques mètres d’Elisabeth Lévy. Fadela Amara, ex-ministre sarkozyste et figure de Ni Putes Ni Soumises, est assise dans un coin. On note une grande absente : Caroline Fourest. «Faudrait lui demander pourquoi…», commente, laconique, Laurent Bouvet (1). Le red-chef de Causeur, Marc Cohen, se balade dans les rangées avec un bob rose, mini-drapeaux dépassant de toutes ses poches.
De leur propre aveu, ils étaient venus se compter. Issus pour la plupart de diverses mouvances de la gauche gravitant autour du Parti socialiste, c'est finalement plus de 500 partisans d'une laïcité offensive qui se sont réunis dimanche dans une salle de concert bondée du 20e arrondissement de Paris, la Bellevilloise, pour le lancement du Printemps républicain. Pari réussi donc, même si les objectifs étaient modestes, pour ce collectif d'une quinzaine de personnalités politiques, universitaires et médiatiques, parmi lesquelles Laurent Bouvet (créateur du concept controversé d'«insécurité culturelle»<