En France, pays le plus nucléarisé du monde, «on a pris en compte la menace terroriste», clament Areva et EDF. La protection des sites contre ce risque «a été intégrée depuis le démarrage des centrales», note un porte-parole d’EDF, qui exploite les 19 centrales françaises. Après le 11 Septembre puis les attentats de 2015 à Paris, «les pouvoirs publics ont renforcé les dispositifs existants», ajoute-t-il. Pierre angulaire du dispositif, la présence «24 heures sur 24» de 800 hommes du peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG), formés par le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) et répartis dans les 19 centrales. «Mais avec les 3 × 8, les vacances, etc., il n’y a que 4 ou 5 gendarmes sur site en permanence…» tempère Yannick Rousselet, de Greenpeace. A quoi s’ajoutent vidéosurveillance, portiques, gardiennage, «bunkerisation» du site en cas d’intrusion… Face à la menace intérieure, chaque année «100 000 enquêtes administratives» sont réalisées sur les salariés d’EDF et intervenants extérieurs avec pour résultat la mise à l’écart de quelque 700 personnes se voyant refuser l’accès aux établissements. Depuis les attentats de Bruxelles, «pas d’évolution» par rapport au dispositif mis en place depuis janvier 2015, dans le cadre du plan Vigipirate : on reste en vigilance renforcée. Reste que «si on veut entrer dans une centrale, on y entre», garantit Yannick Rousselet, pour qui la pire menace vient du transport de combustible et de déchets nucléaires.
Côté français, un contrôle renforcé
publié le 24 mars 2016 à 20h31
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