Il a pourtant bataillé comme un lion à l'Assemblée début février pour obtenir un vote le plus large possible sur la révision constitutionnelle, mais Manuel Valls recommande désormais en privé de ne pas persévérer sur la déchéance de nationalité pour les terroristes, voire de ne pas convoquer de Congrès à Versailles du tout. Après quatre mois de débats qui ont fracturé la gauche et divisé la droite, «remettre du solennel alors qu'on va, au mieux, vers un semi-échec, ce n'est pas souhaitable», confirme un proche. L'article 2 du projet de loi constitutionnel sur la déchéance a en effet été totalement réécrit par les sénateurs, qui l'ont réservée aux seuls binationaux. Reste donc la possibilité de faire un Congrès pour ne ratifier que l'article 1, qui inscrit l'état d'urgence dans la Constitution. Après avoir rencontré les présidents de l'Assemblée et du Sénat, le chef de l'Etat doit faire connaître sa décision en début de semaine prochaine.
Valls plus trop convaincu par la déchéance et le Congrès à Versailles
par Laure Bretton
publié le 25 mars 2016 à 20h21
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