Il est arrivé, seul, le 21 mars, et n'a pas quitté l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle depuis onze jours. Un Comorien de 8 ans, sans papiers, est bloqué dans la zone d'attente pour personnes en instance. Et cela par une décision de la cour d'appel de Paris du 25 mars, qui estime «agir pour le bien de l'enfant».
Il a été arrêté à l'atterrissage de son avion en provenance des Comores, avec de faux papiers. Il devait rejoindre des membres de sa famille. Des associations dénoncent un traitement indigne pour un jeune garçon, obligé de rester avec des demandeurs d'asile et des personnes qui patientent avant leur expulsion. Parmi elles, la Voix de l'enfant s'élève contre le statut juridique des mineurs dans ces zones d'attente. «Les enfants sont normalement protégés par le droit français, ils ne sont pas expulsables, s'insurge un de ses membres. Or, comme cet enfant n'est légalement pas sur le sol français, car en zone d'attente, il est expulsable à tout moment.»