Il paraît que l'IGPN chercherait à identifier un deuxième policier. L'information a été révélée par France Inter ce matin. La police prendrait enfin les choses en main après la diffusion d'une nouvelle vidéo montrant des violences policières au lycée Bergson, dans le XIXe arrondissement de Paris. Cette vidéo était disponible sur les réseaux sociaux dès la semaine dernière, dans la soirée du jeudi 24 mars.
On voit un homme, en jean gris foncé, et blouson noir à capuche, en train de donner des coups de matraque télescopique pour faire reculer un groupe de lycéens. Il leur frappe dans les jambes et vise même le visage de l'un d'entre eux. La scène a été filmée depuis une salle du premier étage du lycée mitoyen Jacquard, donnant sur la rue Pailleron où est situé Henri-Bergson.
Le même homme apparaît en fait dans de nombreuses photos et vidéos prises par les lycéens. On le voit d'ailleurs ici faire tomber un garçon avec une balayette (à partir de 0'12).
De nombreux lycéens sont d'accord pour pointer sa violence. Ce qu'atteste cet échange Facebook entre deux lycéens de Henri-Bergson.

Seul problème pour l'IGPN: selon France Inter, il n'avait toujours pas été identifié jeudi 31 mars au soir. «Ce qui signifierait que la dizaine de collègues en tenue présents à ses côtés n'ont pas souhaité le dénoncer», explique la radio. En civil et sans brassard, impossible de le reconnaître sans le témoignage d'autres policiers? Pas si sûr.
Certes, un policier en civil en jean et blouson noir à capuche, ça courait les rues à Bergson la semaine dernière. Mais une chose pourrait aider à l’identifier: ses basket noires avec le logo nike en blanc.
Mais surtout sur certaines images détenues par les lycéens et consultées par Libération, il est clairement identifiable. Il apparaît de face et le visage en grande partie visible. «Protégé par ses collègues», indique France Inter. Mais puisque certains jeunes l'avaient identifié dès le lendemain de l'incident, on n'a pas de doutes que l'IGPN saura à son tour le trouver. A condition qu'elle le cherche.
Edit le 1er avril à 19h18: Contacté par Libération pour savoir si l'auteur présumé avait été identifié, le parquet de Paris se refuse à tout commentaire. «On ne dit pas qu'il n'est pas identifié, l'enquête est en cours».