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Libération
Episode 3

«Panama Papers»: DSK et le patron de la Fifa ont droit à leur chapitre

Les bureaux de Mossack Fonseca, cabinet d'avocats au cœur de l'affaire des «Panama Papers», à Panama City, le 3 avril 2016. (Photo Rodrigo Arangua.AFP)
Publié le 06/04/2016 à 13h27

Un consortium d'investigation international, auquel participent en France le Monde et Cash investigation, divulgue depuis dimanche soir des informations sur un scandale fiscal d'ampleur internationale, désormais connu sous le nom de «Panama Papers». Le point sur ces révélations.

La société de DSK faisait des fraudeurs heureux

En octobre 2013, Dominique Strauss-Kahn prend les rênes de Leyne, Strauss-Kahn & Partners (LSK), un fonds d'investissement luxembourgeois créé par son associé, Thierry Leyne. Selon les documents du cabinet panaméen Mossack Fonseca, celle-ci aiderait alors depuis six ans de riches clients à créer des sociétés offshore, ainsi que des montages financiers permettant notamment de frauder le fisc.

L’arrivée de l’ancien directeur du Fonds monétaire international ne va rien y changer. A travers une filiale de LSK, 31 sociétés en tout auraient été ouvertes loin des radars de l’administration française. L’entourage de Dominique Strauss-Kahn assure que celui-ci n’était pas au courant de ces manœuvres.

La Fifa, l’éthique et l’offshore

Plusieurs acteurs de la Fifa apparaissent dans les «Panama Papers». A commencer par son patron. Le Suisse Gianni Infantino a pris la succession de Sepp Blatter à la présidence de l’instance mondiale de football le 26 février, déterminé à blanchir une réputation ternie par des soupçons de pots-de-vin.

Mais selon le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, lui-même, au nom de l'UEFA, aurait signé en 2006 et 2007 des contrats commerciaux suspects, en dessous des prix du marché, avec l'entreprise offshore d'hommes d'affaires mis en cause dans le scandale de la Fifa.

Autre cadre de l'instance du football à apparaître dans les documents révélés par le consortium international d'investigation, Juan Pedro Damiani fait partie du comité d'éthique de la Fifa. Le cabinet d'avocat de cet Uruguayen aurait travaillé pour plus de 400 sociétés offshore, dont au moins sept liées à son compatriote Eugenio Figueredo, un ancien vice-président de la Fifa inculpé pour des détournements de fonds.