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Visas refusés par l’Algérie : Manuel Valls exprime de «profonds regrets»

Le Premier ministre, qui ne remet pas en cause son voyage, indique qu'il «reviendra» sur ce refus de visa envers plusieurs journalistes dans les discussions avec le pouvoir algérien.

Le Premier ministre Manuel Valls lors des questions au gouvernement le 5 avril 2016 à l'assemblée nationale à Paris (Photo Bertrand Guay. AFP)
Publié le 09/04/2016 à 11h04, mis à jour le 09/04/2016 à 11h43

Manuel Valls a exprimé ce samedi sur Twitter ses «profonds regrets» après le refus d'Alger d'accorder des visas par mesure de rétorsion à des journalistes du Monde et de Canal+. Le Premier ministre indique qu'il abordera le sujet lors de sa visite, qui débute dans la soirée.

Vendredi soir, les radios publiques France Culture et France Inter, ainsi que les quotidiens Libération et Le Figaro, ont annoncé qu'ils ne couvriraient pas la visite du Premier ministre français et d'une dizaine de ses ministres auprès de l'exécutif algérien pour un «comité de haut niveau» qui dure jusqu'à dimanche soir.

Les quatre rédactions protestent contre la décision des autorités algériennes de ne pas accréditer un journaliste du Monde, pour sa couverture de l'affaire des «Panama Papers» et une équipe du Petit Journal, émission de Canal+ qui ironise régulièrement sur l'état de santé du président algérien Abdelaziz Bouteflika. Ces refus de visas sont rarissimes dans le cadre de voyages officiels.

Le Monde a publié le 5 avril en Une une photo du président Abdelaziz Bouteflika parmi les dirigeants mis en cause, avant de se raviser en précisant que le nom du chef de l'Etat algérien «n'apparaît pas dans les Panama Papers».

Manuel Valls, a fait savoir Matignon, avait téléphoné en milieu de semaine à son homologue algérien Abdelmalek Sellal pour tenter d’obtenir la levée de la sanction, mais sans succès