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Débordements en marge de «Nuit debout» à Paris : 21 interpellations

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3 000 personnes étaient rassemblés place de la République. Une centaine d'entre elles s'est heurtée aux policiers.
La place de la République où se rassemble chaque nuit le mouvement "Nuit Debout" le 14 avril 2016 (Photo DOMINIQUE FAGET. AFP)
par AFP
publié le 16 avril 2016 à 7h33
(mis à jour le 16 avril 2016 à 14h20)

Vingt et une personnes ont été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi en marge de la Nuit debout après des violences contre les forces de l’ordre et des dégradations commises dans le nord-est de Paris, a annoncé la préfecture de police. Quelques manifestants ont été incommodés par des gaz lacrymogènes, alors que quatre policiers et gendarmes ont été blessés légèrement. Un premier bilan de 22 interpellations avait été annoncé dans un premier temps.

Alors que 3 000 personnes ont participé à la manifestation dans la soirée place de la République, «une centaine d'individus déterminés» parmi elles ont rassemblé vers 1h30 poubelles et autres panneaux de chantiers puis ont brûlé des palettes et des détritus, avant de jeter «à de nombreuses reprises» des projectiles (bouteilles, cannettes, pavés) sur les forces de l'ordre, affirme la préfecture de police dans un communiqué.

Celles-ci ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène puis ont repoussé hors de la place de la République «le groupe de casseurs», qui s'est dispersé dans le secteur des Buttes-Chaumont, dans le nord-est de la capitale, en commettant «un certain nombre de dégradations». Deux agences bancaires et un chantier ont notamment été vandalisés sur son passage.

La préfecture rappelle les organisateurs à leur responsabilité

Le Préfet de police, tout en soulignant «la grande maîtrise des policiers et gendarmes» intervenant contre ces «casseurs», a regretté un mouvement «pas suffisamment organisé et contrôlé». Michel Cadot a appelé dans un communiqué puis au cours d'une conférence de presse samedi les organisateurs à faire preuve de responsabilité en faisant «respecter les horaires et les modalités des déclarations de rassemblement déposées en préfecture».

Les auteurs de violences en marge de manifestations contre la loi travail et de la Nuit debout seront «inlassablement interpellés et poursuivis», avait menacé vendredi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, après que de nombreux incidents, qu'il a qualifiés d'«intolérables», se furent encore produits dans la capitale la nuit précédente. «151 policiers ont été blessés depuis le début de ces manifestations», avait-il alors indiqué.

Depuis deux semaines, la place de la République est l'épicentre d'un mouvement citoyen inédit, «Nuit debout», lancé au soir du 31 mars contre le projet de loi travail «et le monde qui va avec», qui a essaimé dans plus d'une cinquantaine de villes françaises.