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Libération

«Au deuxième tour, quand vous aurez Marine Le Pen, vous voterez même Juppé, alors arrêtez de me dire que vous ne voterez pas pour Hollande !» Daniel Cohn-Bendit Ex-député européen

publié le 17 avril 2016 à 20h21

Pour clôturer la journée, les «pessimistes» ou les «combatifs» sont tous alignés sur la scène sans cacher les difficultés de leur opération. Cohn-Bendit critique les stratégies «de boutique» des partis : «C'est possible que ce soit impossible mais dites-le nous !» L'ex-député écolo provoque ceux qui, dans la salle, excluent, quoi qu'il arrive, de voter Hollande : «Au deuxième tour, quand vous aurez Marine Le Pen, vous voterez même Juppé, alors arrêtez de me dire que vous ne voterez pas pour Hollande !» Une femme au micro regrette le «reniement» du chef de l'Etat. Un homme explique qu'il sera, vu les difficultés à gauche, «très difficile d'avoir une primaire loyale». La sociologue Dominique Méda et l'économiste Julia Cagé disent qu'il faut avoir «confiance» en cette primaire : «S'il vient à la primaire, cette primaire, il va la perdre !» lance Cagé. «Si vous savez déjà qui peut ne pas gagner, vous êtes des visionnaires mais un peu rétrogrades !» lui renvoie Cohn-Bendit. Membres de «Primaire de gauche», initiative parallèle, Adrien Jeantet et Nadia Ahman militent, eux, pour la construction d'un «socle commun» à tous les candidats. La direction du PS n'en veut pas. En coulisses, Jeantet résume l'enjeu : «Est-ce que l'on veut impliquer les citoyens pour de vrai ou on fait une vitrine avec des citoyens dedans ?»