Auteur d’un rapport qu’il remet ce lundi au Premier ministre, le député PS de Saône-et-Loire Christophe Sirugue propose la refonte de tous les minima sociaux dans une sorte de revenu minimum d’existence.
Pourquoi réformer les minima sociaux ?
Parce qu’il existe un besoin de lisibilité de nos dispositifs, de plus d’équité, et de favoriser l’accès aux droits sociaux.
Quelles sont vos pistes ?
Je propose tout d’abord que toute personne puisse, dès 18 ans, bénéficier de ces allocations sans attendre 25 ans. Ensuite, je soumets au gouvernement trois scénarios. Celui que je recommande propose de fusionner tous les minima sociaux dans une couverture socle avec deux compléments : une personne de plus de 18 ans, précaire, bénéficierait d’une allocation de 400 euros, complétée si c’est une personne âgée et/ou en situation de handicap, ou en insertion.
L’opposition de droite va hurler à l’«assistanat»…
On entend cet argument depuis vingt ans… Pour quel résultat ? Des personnes se retrouvent en extrême précarité et personne n’a apporté la preuve que l’économie était capable de surmonter ces difficultés. Ce discours de la droite ne correspond pas à la réalité. Acceptons, à gauche, de dire qu’empêcher de voir un jeune commencer sa vie dans la précarité, ce n’est pas de l’assistanat mais de l’investissement.