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Libération

«[Le nucléaire], ça va nous coûter 50 milliards avec des risques d’accidents. Fukushima était une zone où l’on faisait du bio!» Une autre femme dans la salle

publié le 17 avril 2016 à 20h21

C'est ensuite sur la question écologique que la critique du quinquennat se poursuit. Certes, il y a eu la COP 21 et une loi de transition énergétique qui réduit la part du nucléaire. Mais ça ne suffit pas. L'altermondialiste Aurélie Trouvé en appelle à une «décroissance matérielle et énergétique». «On sait qu'il faut produire mieux et moins : et pourtant on ne le fait pas. Parce que c'est profondément ancré dans une certaine idéologie», souligne l'ex-coprésidente d'Attac. Le rédacteur en chef d'Alternatives économiques, Guillaume Duval, insiste sur le fait que si la France tourne le dos à l'écologie, «l'économie ne se redressera jamais». «Hulot !» lâche une femme. Dans le public, on critique le choix de la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, d'allonger la durée de vie des centrales nucléaires : «Ça va nous coûter 50 milliards avec des risques d'accidents nucléaires, s'alarme une personne au micro. Fukushima était une zone où l'on faisait du bio !» L'eurodéputé écologiste Yannick Jadot tente de mettre du «positif» : «Quand on fait de la rénovation du logement […], ce sont des emplois locaux non délocalisables, rappelle l'un des animateurs de Notre Primaire. Quand il y a des emplois, il y a de la culture, de l'éducation.» Un homme s'agace au fond du théâtre : «Ce que vous racontez est gentil mais vous n'y êtes pas du tout !» Et demande, déclenchant les rires de la salle, si on peut envisager le «sauvetage de l'espèce humaine». Jadot en plaisante : «Il y a un consensus ! Un consensus à gauche !»