Elles s’appellent Hector ou Eiffel pour les grandes occasions. Deux noms pour désigner des opérations antifraude menées sur Transilien, le réseau francilien de la SNCF, qui se multiplient ces derniers mois. En 2015, l’opérateur ferroviaire a ainsi lancé un plan destiné à «renforcer son engagement» dans la lutte contre la resquille, avec notamment une «adaptation des moyens de contrôle» à bord des trains et en gare. Des actions «tolérance zéro». La Régie autonome des transports parisiens (RATP), l’autre grand opérateur en France, montre aussi ses muscles. Dans un communiqué de mars, elle dit «amplifier sa politique» sur le sujet.
A ces deux professions de foi s’ajoute un élément nouveau : la loi (Gilles) Savary - du nom du député socialiste de Gironde rapporteur du projet - adoptée début mars, qui renforce les outils destinés à contourner les fausses identités et à recouvrer les impayés. Désormais, un fraudeur qui ne peut présenter une pièce d’identité lors d’un contrôle pourra être retenu en attendant l’arrivée de la police. Les opérateurs pourront également interroger le fisc ou une autre administration publique pour retrouver sa (vraie) adresse et ainsi éviter que 50 % des PV ne reviennent en NPAI («n’habite pas à l’adresse indiquée»), comme c’est le cas actuellement.
La chasse aux resquilleurs bat donc son plein, ce qui réjouit ce responsable SNCF : «C'est une lame de fond global. A force d'être martelée, elle va