Premier et plus vieux syndicat de France, la CGT a ouvert ce lundi jusqu'à vendredi à Marseille son 51e congrès. Si la reconduction de Philippe Martinez à la tête de la centrale, le 13 avril, fait peu de doutes, ce congrès devrait être animé.
Quelle ligne défendre ?
Martinez l'a dit, il veut «réaffirmer [la] vision du syndicalisme» de la CGT. Soit, explique-t-il, celle d'un «syndicalisme de contestation et de proposition». Il y aura du travail, au regard des divergences qui se font entendre au sein de la centrale : d'un côté les défenseurs d'une ligne dure, de l'autre des syndiqués fatigués par la stratégie jugée trop contestataire du syndicat. Le projet de loi travail, dont la CGT souhaite le retrait, devrait s'inviter dans les discussions. Un nouvel appel à battre le pavé a été lancé pour le 28 avril par plusieurs centrales, dont celle de Philippe Martinez.
A quels salariés s’adresser ?
La position de leader syndical de la CGT ne tient plus qu’à un fil. Il faut donc élargir les rangs. D’autant que le nombre d’adhérents (676 623 fin 2014) s’est compressé de 2 % par rapport à 2013. Une baisse que le patron de la CGT met sur le dos du chômage, de la mobilité des salariés ou encore de la faible syndicalisation des retraités. La centrale veut séduire les salariés des entreprises où elle n’est pas présente. Autres pistes : les très petites entreprises, les cadres, les auto-entrepreneurs, les précaires et les jeunes.
Comment enterrer l’affaire Lepaon ?
Il aura fallu attendre février pour que Thierry Lepaon, l'ex-patron de la CGT, quitte son appartement de fonction rafraîchi à grands frais peu avant sa démission forcée début 2015. Et pour l'heure, le cégétiste est toujours payé par le syndicat. Rien d'étonnant pour le patron de la CGT, qui explique qu'il s'agit d'une règle interne à la centrale et évoque «des modifications». Reste qu'un an après la «crise», le syndicat semble avoir du mal à faire oublier l'épisode.