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Libération

Une situation inédite, évitée par Jacques Chirac

publié le 18 avril 2016 à 20h31

Nicolas Sarkozy n’est pas le premier candidat à la présidence de la République à être inquiété par la justice. Mais il est le premier à être susceptible d’être renvoyé avant le scrutin.

Jacques Chirac, ancien maire de la capitale et patron du RPR, a été cité dans une kyrielle d’affaires : frais de bouche à la mairie de Paris, détournements de fonds à l’office HLM parisien et dans les marchés des lycées d’Ile-de-France, ou encore la retentissante affaire des emplois fictifs du RPR. Mais aucun de ces dossiers d’instruction n’étant bouclés en 1995, la question d’un éventuel renvoi en correctionnelle du candidat Chirac ne s’est pas posée. Elle ne s’est pas posée non plus en 2002 quand le président sortant, protégé par son immunité, s’est présenté pour un second mandat.

Dans l’affaire des emplois fictifs, c’est l’ancien secrétaire général, Alain Juppé, qui sera jugé et condamné en 2004 après avoir été mis en examen en 1999. Suspendues jusqu’à la fin de son quinquennat, les poursuites contre Chirac reprendront avec une mise en examen en novembre 2007. En décembre 2011, près de vingt ans après les faits, Jacques Chirac sera condamné à deux ans de prison avec sursis pour «détournement de fonds publics», «abus de confiance», «prise illégale d’intérêts» et «délit d’ingérence».