C'est le troisième geôlier des anciens otages français en Syrie à être «formellement identifié». Najim Laachraoui, un kamikaze de l'aéroport de Bruxelles, était l'un des hommes qui surveillaient Edouard Elias, Pierre Torres, Didier François et Nicolas Hénin pendant leur captivité, entre juin 2013 et avril 2014. Ils le connaissaient sous son nom de guerre (sa «kounia») Abou Idriss, que l'Etat islamique avait mis en avant dans sa revue de propagande en anglais, Dabiq. L'identité de deux autres gardes était déjà connue : Mehdi Nemmouche, inculpé pour la tuerie du musée juif de Bruxelles, et Salim Benghalem, l'un des jihadistes français les plus haut placés au sein de l'EI. Tous trois ont été en contact avec Abdelhamid Abaaoud, coordinateur sur place des attentats de Paris.
Avant de se faire sauter à l'aéroport de Zaventem, Laachraoui a joué un rôle clé dans les attaques de Paris. Le soir du 13 Novembre, il est tenu informé des attaques. C'est à lui que les assaillants du Bataclan ont adressé le fameux SMS «on est partis, on commence», juste avant de faire un carnage dans la salle de spectacle. Le Belge de 24 ans aurait aussi participé à la confection des explosifs. Son ADN sera retrouvé sur les ceintures et dans des planques du commando.
Laachraoui avait rejoint la Syrie en février 2013, trois mois avant l’enlèvement des journalistes et photographes français. Il ne réapparaît en Europe que le 9 septembre 2015, contrôlé sous une fausse identité à la frontière austro-hongroise dans la même voiture que Salah Abdeslam.