Menu
Libération

Qui sera vraiment candidat à la primaire de la droite ?

publié le 22 avril 2016 à 19h11

Un «guide électoral», une «charte» à ratifier et sept longs mois avant le premier tour : la primaire de Les Républicains - pardon, «de la droite et du centre» - a été en quelque sorte officiellement lancée vendredi par la Haute Autorité, une instance composée de cinq juristes et qui revendique son indépendance vis-à-vis de LR. L'occasion de rappeler quelques règles de bonne conduite : en signant la charte, les candidats s'engagent notamment à «soutenir publiquement le candidat à la présidence de la République désigné à l'issue de la primaire et à prendre part à sa campagne». On en sourit d'avance…

Les candidats devront également communiquer à la Haute Autorité leurs comptes de campagne, que celle-ci rendra aussitôt publics. Surtout, les membres de LR qui souhaitent in fine être candidats doivent obtenir un nombre conséquent de parrainages : 2 500 signatures d’adhérents du parti, et 250 élus issus de trente départements différents, dont 20 parlementaires (députés, sénateurs, députés européens) minimum. Les noms de ces 250-là étant rendus publics par la Haute Autorité, cette étape est la plus compliquée : parrainer signifiera soutenir. Sans compter qu’il n’y a qu’environ 400 parlementaires, de Les Républicains, de l’UDI ou d’autres partis susceptibles de signer la charte, et que les poids lourds n’hésiteront pas à brandir bien plus de vingt noms pour montrer leur force à l’approche du scrutin. Autrement dit, bon nombre de candidats déclarés aujourd’hui ne figureront pas sur la liste officielle qui sera divulguée le 21 septembre par la Haute Autorité.

Sur les douze prétendants déjà déclarés (sans oublier Nicolas Sarkozy ou Michèle Alliot-Marie, fortement pressentis), beaucoup ne sont en fait que des précandidats dont le but n'est que de gagner en notoriété, tandis que d'autres espèrent simplement obtenir les parrainages pour participer à cette primaire et ainsi gagner des points pour l'avenir, façon Manuel Valls ou Arnaud Montebourg lors de la primaire à gauche en 2011. Pour vous aider à faire le tri, retrouvez notre application sur Liberation.fr, «Qui sera vraiment candidat à la primaire de la droite ?»