Ça y est, on peut rentrer ses mouchoirs. L’épidémie de grippe est finie, selon le verdict de l’Institut de veille sanitaire (INVS), publié ce mercredi.
Bilan : une drôle d'épidémie, un peu atypique, qui aura touché autour de 2,3 millions de personnes en France métropolitaine, même si, rappelle l'INVS, «des virus grippaux continuent à être détectés». Atypique, car l'épidémie fut «tardive et longue» – près de douze semaines. Elle aura été d'une ampleur et d'une gravité modérées, dominée par la présence du virus de type B. Pas de chance car cette année le vaccin proposé s'était plutôt focalisé sur les souches de type A, et donc s'est révélé moins efficace…
Détresse respiratoire
Depuis le 1er novembre, 1 050 personnes en proie à une grippe violente ont été admises en réanimation ; 167 sont décédées. La plupart des patients, dont la moyenne d'âge était de 55 ans, présentaient des facteurs de risque : une majorité n'était en effet pas vaccinés et un syndrome de détresse respiratoire aiguë sévère était présent chez 38 % d'entre eux. Selon le réseau de surveillance Sentinelles-Inserm, les régions qui restaient les plus touchées la semaine dernière étaient le Limousin (158 cas pour 100 000 habitants), la Franche-Comté (96) et le Languedoc-Roussillon (80). Dans les territoires d'outre-mer, l'activité grippale baisse également.
Enfin, sur le front épidémiologique, tout n’est pas à l’arrêt. Ainsi pour la varicelle, l’activité virale est restée forte la semaine dernière : 17 foyers régionaux continuent d’être actifs, dont la Picardie, le Nord-Pas-de-Calais, mais aussi l’Auvergne.