A Nice, quelques jours après la sortie de Nicolas Sarkozy qui a jugé que les participants «n'ont rien dans le cerveau», un tandem, habitué de Nuit debout, se lance. Il se présentera dans la Ve circonscription des Alpes-Maritimes, lors de la législative partielle fixée au 22 et 29 mai pour pourvoir au remplacement de Christian Estrosi (LR), démissionnaire pour cause de cumul des mandats. Il s'agit de Pascal Reva, 52 ans. Son suppléant se nomme Guillaume Barut, 19 ans. Le dossier a été déposé ce vendredi en préfecture. L'enregistrement de la candidature sera officiel lors de la remise du récépissé par l'administration au plus tard en milieu de semaine prochaine.
Ce vendredi, Pascal Reva et Guillaume Barut, qui se présente dans les urnes sans étiquette, ont présenté leur démarche aux habitués de Nuit debout. L'idée est née après un débat jeudi soir. «On était environ 200 personnes. On a été rapide car ce vendredi c'était la date limite pour le dépôt des candidatures», explique Pascal Reva. Il poursuit: «Maintenant que la candidature est déposée, on peut débattre sereinement sur la marche à suivre.» Certains sont favorables à une candidature. D'autres moins. Le débat se poursuit.
«Il s'agit d'un pas notable dans la lutte politique montrant aussi la détermination à ne pas s'en tenir à occuper les places publiques et se réapproprier le pouvoir directement», explique un militant. Une autre, qui passe aussi ses nuits debouts, pousse la démarche: «C'est une action militante parmi d'autres pour montrer notre détermination à prendre le pouvoir contre ceux qui l'exercent en faveur d'intérêts économiques. Et c'est aussi la marque d'une volonté de ne plus déléguer la parole et le pouvoir.»
Fortement ancrée à droite, la ville dirigée par Christian Estrosi surprend. Depuis plusieurs soirs, des personnes se retrouvent sur la place Garibaldi pour changer les règles du jeu. Aujourd’hui, ils prennent un nouveau virage.