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Libération
Récap

Du 30 au 60 mars : un mois de «Nuit debout»

Nuit deboutdossier
Depuis un mois, des citoyens palabrent sur les places des villes, sous l'œil attentif des internautes. Retour sur le mouvement en cinq étapes.
Rassemblement place de la République, dans la nuit du 2 au 3 avril. (Photo Martin Colombet. Hanslucas pour «Libération»)
publié le 30 avril 2016 à 9h24

A la suite de la mobilisation contre la loi travail, un collectif pour la convergence des luttes propose à ceux qui le souhaitent de se rassembler sur la place de la République, au cœur de Paris. Le 30 mars, le film de François Ruffin, Merci Patron est diffusé en plein air. Début d'un mois de mobilisation qui s'est depuis étendue en France et dans le monde.

Les réunions ont également intéressé les internautes. Grâce aux données de Google Trends, on suit l'intérêt pour les événements au fil du temps. Aux internautes dont la première question posée autour de ces rencontres est «C'est quoi Nuit debout ?», nous sommes en mesure de répondre ici.

Lire notre décryptage«Nuit debout», mode d'emploi

Sur cette carte, fabriquée par le Google News Lab à partir des recherches des internautes sur le moteur de recherche, on peut voir l’évolution de la recherche du terme Nuit debout dans le temps, et dans le monde.

31 mars : première Nuit debout à Paris

Au soir d’une énième mobilisation dans les rues contre la loi travail, le collectif de convergence des luttes propose aux intéressés de se retrouver sur la place de la République à Paris pour discuter, échanger, débattre pendant une nuit. Une organisation se fait, l’Assemblée générale commencera tous les jours à 18 heures, tout le monde peut y parler, les réactions sont silencieuses.

32 mars : Nuit debout s’exporte en province

Dans le vocabulaire propre à Nuit debout, le mois de mars ne s'arrête jamais et le lendemain du 31 mars est le 32 mars. Ce jour-là, le mouvement s'étend et plusieurs grandes villes accueillent rapidement des noctambules. Les Nuit debout se multiplient, se délocalisent en périphérie. Parfois, la représentativité du mouvement interroge. A Marseille, les habitants déclarent que «dans les cités de Marseille, on n'a pas attendu la loi El Khomri pour être debout !»

35 mars : une ouverture au monde

Le mouvement pollinise comme une abeille dans l’Europe et plus loin. A Montréal, Bruxelles ou Tunis, Nuit debout réunit des curieux, prêts à débattre. Sur la carte, les points s’illuminent dans ces villes alors que la France bruisse encore chaque soir lors d’assemblées nocturnes.

40 et 50 mars : quelques incidents

De quelques cortèges non prévus jusqu’au domicile de Manuel Valls, des échauffourées avec les policiers, des évacuations particulièrement violentes ou des mots adressés à Alain Finkielkraut : la Nuit debout a eu ses incidents, éveillant la curiosité des internautes plus que d’habitude.

48 mars : un défilé médiatique

En venant assister à l'assemblée générale quotidienne comme tous les autres noctambules, Yanis Varoufakis a réveillé l'intérêt des internautes et des journalistes. Dix jours après, c'étaient les têtes d'affiches syndicales, comme Martinez, le patron de la CGT, qui venaient pour essayer de faire converger les luttes. Et après ? Un candidat issu de Nuit debout à Nice devrait être présent pour les élections législatives.