On ne saura rien du journaliste qui a infiltré une cellule terroriste de Daech du côté de Châteauroux durant six mois. Il a risqué sa vie pour ramener des images tournées en caméra cachée au sein d'un groupe de fanatiques, aussi paumés que dangereux. Son but : «Savoir ce que ces jeunes ont dans la tête, ce qui les pousse à tuer et à vouloir mourir.» Débutée du côté de mosquées salafistes, son enquête le mène vers des groupes en marge. Mais le contact se noue vraiment à travers la messagerie cryptée Telegram. Il rencontre alors ce groupe de «Soldats d'Allah» qui, faute d'avoir pu rejoindre la Syrie, veut finir en martyrs et tente de le convaincre de le suivre. Tous sont connus des services de police, mais les failles dans la surveillance semblent béantes. Ainsi le leader du groupe sort de prison, considéré comme «déradicalisé» par l'administration alors qu'il n'en est rien, toujours manipulé par un chef dont on ne verra jamais le visage. Si cette infiltration pose de nombreuses questions de déontologie et de mise en scène, la dangerosité de ces groupes est préoccupante. Et leur discours fanatique n'a vraiment rien de construit. «Je n'y ai pas vu d'islam», conclut le journaliste.
[ Soldats d'Allah - Spécial investigation... ]
par Telerama_BA