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Récit

Cambadélis : «Le désamour socialiste fut le prix à payer»

Le premier secrétaire du PS et le président du groupe socialiste à l'Assemblée ont lancé ce lundi #DuProgrèsEnPlus, une initiative supplémentaire pour défendre le bilan du président de la République.

Jean-Christophe Cambadélis, à Montreuil, le 8 mars (Photo Laurent Troude pour Libération)
Publié le 02/05/2016 à 17h36

Ce lundi au siège du PS, rue de Solférino, le gérant de la boutique, Jean-Christophe Cambadélis, a présenté #DuProgrèsEnPlus. Une coproduction avec le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux. L'objectif, comme celui du «Hé oh la gauche!» de Stéphane Le Foll, est simple : expliquer au plus grand nombre que la gauche a fait du bon boulot au pouvoir. Le tout, à un an de la présidentielle. Un membre de la direction socialiste : «La victoire pour 2017 se joue maintenant.»

«Quiproquo»

Jean-Christophe Cambadélis, qui est au front depuis plusieurs semaines, ouvre le bal. Il roule pour François Hollande malgré les désaccords et les tensions depuis le début du quinquennat. Aujourd'hui, tout est oublié. Il explique : «Le désamour socialiste fut le prix à payer du redressement national et du renouveau français.» Le premier secrétaire liste les réussites du gouvernement. Selon ses mots, il existe un «quiproquo» entre François Hollande et la gauche. Le premier secrétaire constate une différence. D'un côté le succès des mesures du gouvernement. De l'autre, le désamour que porte la gauche à l'endroit du président de la République. Puis, il clame : «Les fondamentaux sont là, les résultats commencent à poindre, la croissance est de retour.» Son «ça va mieux» à lui.

Les minutes défilent. Bruno Le Roux se place sous la lumière. C'est à son tour. Il sort ses notes et dit : «Ce que nous lançons ce n'est pas une campagne de communication, mais bien une campagne de résultats.» Le Roux ajoute : «Le pays dépérissait. Nous l'avons réparé alors que certains nous déniaient cette compétence. Ça n'aurait pas été mieux en France si nous n'avions pas mené la politique que nous menons depuis 2012.»

«Pourquoi personne ne défend le bilan du gouvernement ?»

En conclusion, le haut-parleur de François Hollande nous livre une anecdote. C'était le week-end dernier. Un vieil homme l'a alpagué sur le bitume pour dire «merci» à la gauche. Il en a profité pour lui poser une question. «Pourquoi personne ne défend le bilan du gouvernement ?» Puis, le vieil homme lui a donné un précieux conseil: «Après la défaite, ça sera trop tard, c'est maintenant qu'il faut expliquer les choses.» En début de mois, un proche de François Hollande expliquait les choses différemment. C'était moins joli que l'anecdote mais plus réaliste. Il nous confiait : «Le gouvernement doit faire son propre inventaire. Et il doit le faire maintenant. Sinon, il sera fait par tous nos opposants, à gauche et à droite, durant la campagne présidentielle. Et on devra y répondre au lieu d'expliquer notre projet pour la France.»

L'image succède aux mots. Bruno Le Roux sort de son sac des cartes postales. Pas celles des vacances. Chaque carte met en avant les réformes du gouvernement. C'est mignon. Il existe aussi un petit kit avec les «décisions de la gauche qui ont relevé la France». Il y a aussi les clips. Après un moment de flottement – à cause d'une panne de son qui agace Le Roux – un clip est diffusé, puis un autre. Ils se terminent par «Regardez avant de juger». La présentation s'achève. Le Roux et Cambadélis répondent à la presse. Un mot sur les manifestations. Un autre sur la loi travail. Les violons sont accordés : une répétition avant le «Ça va beaucoup mieux» ?