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Libération

«Maintenant, pour lutter contre les contrôles au faciès, les policiers peuvent être équipés d’une caméra-piéton»

Publié le 03/05/2016 à 20h31

Le Parti socialiste se raconte des histoires. Celle des «caméras piétons» est vraie. Le ministère de l’Intérieur veut acquérir 4 500 «mini-caméras» en cinq ans pour équiper les forces de l’ordre. Objectif : apaiser les rapports entre la police et la population. Sur le terrain, les associations doutent car les caméras seront allumées et éteintes par les policiers eux-mêmes. Mais si un incident arrive et que la patrouille ne met pas en marche l’appareil, elle devra se justifier.

Par contre, rien ne peut être mis à l'actif du gouvernement en matière de lutte contre les contrôles au faciès, dont sont victimes notamment les Arabes et les Noirs. La caméra n'y changera rien. En 2011, le candidat Hollande s'était engagé à mettre en place un récépissé de contrôle d'identité pour lutter contre ces contrôles à répétitions. Mais une fois élu, il a oublié sa promesse sous la pression de son ministre de l'Intérieur de l'époque, Manuel Valls, farouchement opposé à cette idée. En 2013, condamné pour «faute lourde» par la justice sur des contrôles au faciès, le gouvernement s'est pourvu en cassation.