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Libération
Droit de suite

Les familles de victimes du valproate de nouveau reçues au ministère

La prise de ce médicament a causé des centaines de malformations congénitales. La création d'un fonds d'indemnisation est à l'ordre du jour. Mais pas avant fin 2016.
(Illustration Emmanuel Pierrot)
publié le 11 mai 2016 à 17h17

Sur le front du valproate (ou Depakote), ce médicament utilisé surtout comme antiépileptique et qui peut provoquer chez la femme enceinte de graves malformations sur le fœtus, cela bouge. Les familles des victimes ont de nouveau été reçues mercredi au ministère de la Santé.

Début mars, le ministère avait annoncé la création «d'une filière» pour prendre en charge les enfants victimes en mobilisant les huit centres de référence spécialisés dans les anomalies du développement qui devaient établir un prédiagnostic et orienter les familles. «Dans les faits, de nombreuses familles sont refoulées. Seuls les centres de Vannes, Rennes et Lyon fonctionnent bien», a déclaré à l'AFP Marine Martin, présidente de l'Apesac qui rassemble une grande partie des femmes touchées. «Avec le ministère, on est en train de mettre au point un protocole qui rend obligatoire un certain nombre d'examens pour faciliter le diagnostic. Mais ce protocole ne sera sans doute pas disponible avant la fin de l'année.» Du côté de la mise en place du fonds d'indemnisation des victimes, la situation se débloquerait doucement. «J'ose espérer que cela soit mis en place d'ici la fin de l'année 2016», a-t-elle ajouté.

Enfin, on attend dans quelques semaines, les résultats d’une étude épidémiologique complète, permettant d’avoir une idée précise du nombre d’enfants touchés. Une enquête avait donné le chiffre de 400, d’autres parlant de plusieurs milliers. Et les autorités sanitaires s’interrogent toujours sur le niveau élevé de prise de ce médicament chez des femmes en âge de procréer.