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Droit de suite

Harcèlement sexuel : le gouvernement souhaite «faciliter les dépôts de plainte»

Harcèlement, levons l'omertadossier
Laurence Rossignol s'exprimait après la publication dimanche d'une tribune de 17 anciennes ministres sur le harcèlement sexuel.
Laurence Rossignol, ministre des Familles lors d'un débat à l'Assemblée nationale à Paris, le 6 avril 2016. (Photo Patrick Kovarik. AFP)
publié le 15 mai 2016 à 15h07

Dimanche, Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, a été interrogée sur France 3 à la suite de la tribune publiée par 17 femmes anciennes ministres demandant à ce que le harcèlement soit mieux pris en compte par la justice et que les plaintes soient plus faciles à déposer. Elle a expliqué que le gouvernement souhaite «faciliter les dépôts de plainte».

Deux pistes sont à l'étude, a rappelé la ministre. «La première, c'est d'adopter rapidement la proposition de loi qui est déjà en navette parlementaire, qui a été adoptée à l'Assemblée et qui rallonge les délais de prescription», a-t-elle détaillé, appelant de nouveau le Sénat à adopter le texte «dans les mêmes termes».

Une proposition de loi visant à doubler les délais en matière de prescription pénale pour l’ensemble des crimes et délits a en effet été votée en première lecture à l’Assemblée : on passerait ainsi de trois à six ans pour les agressions et le harcèlement sexuels, et de dix à vingt ans pour les viols. Le texte devrait être examiné au Sénat avant l’été.

La deuxième piste, a détaillé la ministre, «c'est de permettre à des associations de déposer plainte en lieu et place des victimes», en ajoutant un amendement à la «loi égalité et citoyenneté qui va être examinée par le Parlement» en juin.