Dimanche, Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, a été interrogée sur France 3 à la suite de la tribune publiée par 17 femmes anciennes ministres demandant à ce que le harcèlement soit mieux pris en compte par la justice et que les plaintes soient plus faciles à déposer. Elle a expliqué que le gouvernement souhaite «faciliter les dépôts de plainte».
Deux pistes sont à l'étude, a rappelé la ministre. «La première, c'est d'adopter rapidement la proposition de loi qui est déjà en navette parlementaire, qui a été adoptée à l'Assemblée et qui rallonge les délais de prescription», a-t-elle détaillé, appelant de nouveau le Sénat à adopter le texte «dans les mêmes termes».
Une proposition de loi visant à doubler les délais en matière de prescription pénale pour l’ensemble des crimes et délits a en effet été votée en première lecture à l’Assemblée : on passerait ainsi de trois à six ans pour les agressions et le harcèlement sexuels, et de dix à vingt ans pour les viols. Le texte devrait être examiné au Sénat avant l’été.
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La deuxième piste, a détaillé la ministre, «c'est de permettre à des associations de déposer plainte en lieu et place des victimes», en ajoutant un amendement à la «loi égalité et citoyenneté qui va être examinée par le Parlement» en juin.