Chaque lundi de Pentecôte depuis 2004, année où la droite a supprimé ce jour férié, Arnaud Montebourg, avec les socialistes de la Nièvre et de Saône-et-Loire, fait l’ascension du mont Beuvray en signe de protestation. L’an dernier, ils avaient le congrès du PS à Poitiers en ligne de mire. Cette année, la présidentielle ? «Il y aura des orientations au fond mais pas de candidature», croit savoir un proche. A Solférino, on s’attend à ce que l’ex-ministre réclame une primaire au PS. Certains socialistes expliquent que l’édition 2016, taillée pour les médias, vise à réveiller les réseaux militants, endormis depuis que Montebourg a abandonné ses comités constitués pour la primaire de 2011. Il n’a jamais investi le terrain du parti, laissant ses proches se faire écraser dans les instances au dernier congrès. Dans le contexte du 49.3 et de la motion de censure signée par 56 députés de gauche, un autre socialiste estime que Montebourg ne «pouvait rêver mieux» comme calendrier. Un responsable de l’aile gauche observe que «l’information a beaucoup plus circulé que d’habitude» pour rameuter des socialistes.
Le mont Beuvray, ascenseur pour la présidentielle ?
publié le 15 mai 2016 à 20h31