La justice n'a pu éclaircir le flou autour de «l'affaire de la jupe» du 18 avril, à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), lors de laquelle une adolescente de 16 ans a été agressée par une autre jeune fille, âgée de 19 ans et prénommée Ilham, entourée de ses amies. En pleine hystérie médiatique autour du voile, le fait divers avait pris une dimension dépassant largement les protagonistes, des élus y voyant des motivations religieuses. Selon le compte rendu de l'audience de mardi, dans le Parisien, la tenue de la victime n'était finalement pas le mobile de l'affaire, même si elle semble en être le point de départ. Le tribunal correctionnel de Nanterre a condamné l'auteure des coups à six mois de prison (dont deux ferme) et deux ans de mise à l'épreuve, dans ce qui ressemble finalement plus à un accrochage puéril qui dégénère plutôt qu'à une police des mœurs improvisée. Une décision qui ne mettra pas un point final aux fantasmes identitaires et sécuritaires des politiques et polémistes en tous genres.
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