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Ile-de-France

Harcèlement sexuel : la gauche met la pression sur Pécresse

Trois groupes du conseil régional réclament à leur présidente LR la création d'un «référent harcèlement sexuel et comportements inappropriés». Le vote est prévu jeudi.

Valerie Pécresse, le 21 mars à Paris. (Photo Thomas Samson. AFP)
Publié le 18/05/2016 à 18h08

Ancienne vice-présidente de la région Ile-de-France, Marie-Pierre de La Gontrie a décidé de prendre Valérie Pécresse au mot. Dans une tribune publiée par le Journal du dimanche, l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy et actuelle présidente (LR) du conseil régional promettait de ne «plus se taire» sur les cas de harcèlement sexuel dans le monde politique. La conseillère régionale socialiste a déposé deux amendements, cosignés par tous les groupes de gauche du conseil régional, pour créer un «référent harcèlement sexuel et comportements inappropriés». Ils doivent être soumis au vote jeudi après-midi.

«Aider à se rendre compte de ce qui est normal»

«Quand le harcèlement est physique, on sait que c'est du harcèlement et même si la parole a du mal à se délier, on sait ce qu'on peut faire contre, explique Marie-Pierre de La Gontrie. Mais tout le problème au fond, c'est d'aider les hommes ou les femmes à se rendre compte de ce qui est normal ou ne l'est pas, ce qui est approprié et ne l'est pas.» Dans les entreprises ou les administrations, les directions des ressources humaines peuvent recevoir et écouter les femmes ayant un problème avec un collègue. Mais pour les élus, il n'existe pas grand-chose. Sous la houlette de son président, Claude Bartolone, l'Assemblée a créé un référent harcèlement dès 2013.

Contre le harcèlement, depuis l'affaire Baupin, «il y a les déclarations maintenant il faut des actes. Pour être utile, nous ne devons pas rester dans le déclamatoire», souligne Marie-Pierre de La Gontrie. Valérie Pécresse est prévenue.