George Miller, président de l'actuel jury du Festival de Cannes, est un grand enfant. Le réalisateur de Mad Max est à l'origine de Babe, la plus réjouissante des sagas porcines pour enfants. C'est lui qui a imaginé l'histoire de ce cochon qui voulait devenir berger. Construit sous forme de saynètes, le film narre la vie extraordinaire de ce cochon qui atterrit au milieu de veaux, vaches, chats et autres canards et se demande ce que les chiens vont faire dans la prairie toute la journée avant de découvrir leur boulot de berger. Et de se mettre en tête que ce job est fait pour lui. Avec des maximes dignes de La Fontaine, ce film relève évidemment du parcours initiatique, à la fois pour l'homme et l'animal, avec ses errements et ses élévations. Raphaëlle, 9 ans, qui n'a pas encore lu Orwell, est fascinée par les relations entre tous les pensionnaires des lieux : «J'ai trouvé très mignon quand Ficelle, la chienne de la ferme, accepte que Babe l'appelle maman. Et très drôle quand il doit dresser des moutons qui ne sont pas les siens et qu'il n'a pas le code pour se faire comprendre.» Babe reste aussi une prouesse technique qui vous fait prendre des brebis pour des lanternes.
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