Pour le président de la formation centriste, les actionnaires doivent rester libres de fixer le niveau de rémunération des dirigeants. Il n'a pas souhaité signer «l'Appel des 40 au CAC 40» lancé par Libération
«Une entreprise appartient à ses propriétaires. Et les propriétaires ce sont les actionnaires. Il n’est plus supportable que des conseils d’administration prennent des décisions contraires aux avis des assemblées générales. Accepterait-on qu’un syndic ne respecte pas les décisions d’une copropriété ? Bien sûr que non. C’est pourquoi je voterais tout ce qui permettra de garantir que l’avis des actionnaires sera respecté.
«En revanche je ne vois pas pourquoi la loi devrait décider de limiter le revenu des dirigeants. C’est au propriétaire de décider. Avec un plafond de 100 Smic, on risque de provoquer la fuite vers l’étranger des patrons les plus talentueux. Qu’un patron gagne plus de cent fois le Smic, cela ne me choque pas s’il est démontré que ce patron rapporte plus encore à son entreprise et garantit l’emploi de ses salariés.
«Ce qui m'a choqué dans l'affaire Renault, ce n'est pas le niveau de salaire de Carlos Ghosn. C'est que le rejet de cette rémunération (7,2 millions d'euros) par l'assemblée générale soit ignoré par le conseil d'administration.»