Loi travail oblige, la semaine médiatique a très largement été dominée par le mouvement de blocage lancé dans les raffineries, à l'initiative de la CGT. Au fil des jours, l'essence s'est faite plus rare à la pompe et les Français ont tremblé. Pourront-ils continuer à travailler ? Le gouvernement va-t-il fléchir ? Tant de questions qui ont passionné les JT. Retour en vidéos sur une semaine médiatique passée l'œil sur les pompes à essence.
Lundi, mobilisés
«Ils ont raison.» A l'instar de Cécile Duflot, des élus écologistes et la CGT ont soutenu, lundi, les grévistes des raffineries contre la loi travail. Alors que le gouvernement et des élus de droite et du centre assurent que ces mouvements de grève ne sont «plus légitimes», plusieurs voix appellent les manifestants à continuer leur mouvement, dénonçant le refus du Premier ministre de reculer sur ce texte.
Mardi, les policiers
Les forces de l’ordre sont intervenues mardi au petit matin, vers 4h15, pour débloquer la raffinerie de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), occupée depuis la veille par des militant CGT. Les policiers étaient lourdement équipés. Des affrontements ont eu lieu à l’issue desquels plusieurs personnes ont été blessées. L’intervention s’est terminée peu avant 6 heures. Les accès à l’entrepôt débloqués, les camions-citernes ont pu de nouveau passer.
Mercredi, l'Assemblée
«Onze dépôts ont déjà été débloqués, un encore ce matin», a déclaré mercredi le Premier ministre à l'Assemblée. Interpellé lors des questions au gouvernement par le député Les Républicains du Havre, Edouard Philippe, Manuel Valls a ajouté qu'il n'y aurait «ni retrait» de la loi travail, «ni remise en cause de l'article 2 qui est le fondement de ce texte».
Jeudi, déterminés
Nouvelle journée de mobilisation contre la loi travail, jeudi. Tout a débuté très tôt avec de nombreux blocages organisés par des militants CGT. Après la pénurie d’essence dans les stations-service et le blocage des raffineries, ce sont désormais 16 des 19 centrales nucléaires du pays, les ponts de Normandie et de Tancarville, ou encore l’aéroport de Nantes qui ont été tour à tour occupés par les syndicalistes.
Vendredi, les intérêts
Pierre Gattaz monte au front. Alors que la mobilisation perdure contre le projet de réforme du code du travail, le président du Medef a estimé vendredi que le gouvernement ne devait surtout pas céder face à la pression de la rue : «Moi, les méthodes de chantage, de blocage, je ne suis pas d'accord. Donc, à partir de là, on ne négocie pas.» Et de prêcher pour sa paroisse : «Il ne faut surtout pas bouger cet article 2, qui entérine l'inversion de la hiérarchie des normes, c'est-à-dire le fait que le dialogue social pourra se passer dans l'entreprise. […] Je crois que c'est très important que ce dialogue social puisse se faire le plus près du terrain, sans passer par une obligation syndicale.»