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Libération
Loi travail

Le Défenseur des droits ouvre une enquête sur la blessure d'un homme lors d'une manifestation à Paris

Présenté comme un journaliste indépendant, l'homme s'est effondré, blessé à la tête, après le jet d'une grenade de désencerclement par un policier lors d'une manifestation à Paris.

Le Défenseur des droits Jacques Toubon, le 26 février 2016 à Paris (Photo Geoffroy Van der Hasselt. AFP)
Publié le 30/05/2016 à 13h33, mis à jour le 30/05/2016 à 16h04

Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a annoncé ce lundi ouvrir une enquête sur les conditions dans lesquelles un homme a été gravement blessé à la tête, à la fin de la manifestation contre la loi travail, jeudi 26 mai, à Paris.

Cet homme, présenté comme un journaliste indépendant de 28 ans, «s'est effondré après le jet par les forces de police d'une grenade de désencerclement dans des circonstances qui restent à préciser, au-delà des images filmées par certains témoins de la scène», indique le Défenseur des droits dans un communiqué.

Très partagée sur les réseaux sociaux, une vidéo montrait vendredi le moment où un policier jette une grenade de désencerclement aux pieds de militants se trouvant à proximié. Après l'explosion, la victime est au sol, dans un nuage de fumée. L'homme a été transporté à l'hôpital, où il se trouverait toujours dans le coma, encourant des risques de séquelles au visage. Les faits se sont produits près de la porte de Vincennes, dans l'Est parisien, après une manifestation contre la loi travail dispersée par des lacrymos et des charges des gendarmes place de la Nation, à une dizaine de minutes à pied.

Une enquête a été confiée à la «police des polices» (l’IGPN, Inspection générale de la police nationale), pour déterminer si la victime a été blessée par la grenade de désencerclement lancée par un policier et dans quelles circonstances le fonctionnaire l’a utilisée.

Jacques Toubon, dont l'une des missions est le respect de la déontologie des forces de sécurité, peut se saisir de lui-même de ce cas, mais pour cela, il doit avoir au préalable «l'accord de la victime et celui du parquet de Paris, qui doit lui adresser une autorisation d'instruire cette affaire».