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Libération

François Hollande : «Ce qu’on aime dans le sport c’est soutenir les petits, les outsiders.»

François Hollande chef de l’Etat, dimanche sur France Inter

Publié le 05/06/2016 à 20h01

Comme Churchill, François Hollande confesse ne jamais faire de sport. Dimanche, fort d'un entraînement de plus de trente ans, le chef de l'Etat a pourtant battu un record du monde : faire passer le plus grand nombre de messages politiques dans une émission sportive. Invité de l'Œil du tigre sur France Inter, le président s'est régalé, étalant une culture quasi encyclopédique sur le sport en général, le foot en particulier. Dans une sorte de remake de son discours du Bourget - «j'aime les gens quand d'autres aiment l'argent» -, Hollande a fait l'éloge d'un sport facteur d'intégration et d'égalité, se souvenant de rencontres au stade Robert-Diochon de Rouen qui n'auraient jamais pu avoir lieu ailleurs : le foot, «ça m'a rendu plus curieux des autres, ça m'a formé comme citoyen».

Interrogé sur le statut de favoris des Bleus, avec qui il a filé dîner ensuite, celui qui plonge toujours dans les sondages à moins d'un an de la présidentielle s'est fait philosophe, savourant la métaphore : «Je me méfie du statut de favori. Il ne faut surtout pas avoir - c'est un conseil - ce statut-là. […] Jusqu'au dernier acte du match, on ne sait pas ce qui va se produire. L'idée du sport, c'est que rien n'est joué d'avance. Bien sûr qu'il y a des favoris, mais ce qu'on aime dans le sport, c'est soutenir les petits, les outsiders». Mais c'est en se souvenant du boxeur de légende Mohamed Ali disparu vendredi que Hollande a prévenu tout son monde, droite comme frondeurs socialistes : «Il faut toujours attendre le bon moment pour frapper».