Depuis deux jours, une partie de la capitale croule sous les poubelles qui débordent et les tas d'ordures qui s'amoncellent sur les trottoirs. Avec la chaleur, les odeurs se font plus prégnantes, au grand embarras de la Ville de Paris, qui comptait se faire belle pour l'Euro. Les grévistes sont aux anges : en bloquant les trois principaux centres de traitement de déchets d'Ile-de-France et les garages des bennes, aucune collecte n'est possible. Ils espèrent ainsi faire plier le gouvernement sur la loi travail. Pourtant, un arrondissement sur deux est épargné. Non pas que les résidents se soient organisés pour nettoyer les rues, mais ces quartiers sont entretenus par des sociétés privées. Les services municipaux ne s'occupent que de dix arrondissements, et Veolia gère la collecte du XIXe et du XIe, Pizzorno est en charge du XVIIIe, du Xe et du XVe, Derichebourg s'occupe des Ier, IIIe, IVe et VIIe et, enfin, Urbaser se concentre sur le XIIIe. Quatre entreprises privées qui affirment n'avoir aucun salarié en grève. Photo Charles Platiau. Reuters
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