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Libération

Anne Hidalgo «En vous écrivant aujourd’hui, j’ai conscience de donner à votre vulgarité une notoriété qu’elle ne mérite guère. Vous n’êtes ni le premier ni le dernier à proférer des insanités en croyant avoir régalé son auditoire d’un trait d’esprit.»

publié le 14 juin 2016 à 20h21

Anne Hidalgo a rendu publique mardi une lettre qu'elle a envoyée à Philippe Pemezec, le maire LR du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), dans laquelle elle dénonce les propos que ce dernier aurait tenus le 4 juin, lors du lancement du chantier du Grand Paris Express. «J'ai eu le plaisir de retrouver à Clamart [ville voisine du Plessis-Robinson, ndlr] un certain nombre de mes collègues, tous horizons politiques confondus. Agacé sans doute par la convivialité de nos retrouvailles, vous avez alors lancé à la cantonade : "Qu'est-ce que qu'ils ont tous à se précipiter autour d'elle, tous ces mecs ? Ils sont comme untel à vouloir se faire tailler des pipes par Hildalgo"», rapporte la maire de Paris, qui témoigne de cette «chronique du sexisme ordinaire […] en pensant à toutes les femmes qui sont contraintes au silence face à l'inacceptable». Et espère des excuses de l'intéressé. Lequel s'est fendu d'une lettre, où, en évitant de répondre sur l'injure en question, il redouble de sexisme en attribuant «la démarche calculée» d'Anne Hidalgo à une manipulation politicienne au profit de son mari, le député PS Jean-Marc Germain , qui «pourrait être [son] adversaire aux législatives de 2017». Goujat jusqu'au bout.