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Libération
Droit de suite

La commune FN de Cogolin ne sera pas mise sous tutelle

La préfecture du Var n'a pas donné suite à la requête de deux anciens membres de la majorité municipale entrés en dissidence.
Marc-Etienne Lansade en avril 2014. Le maire est accusé par ses opposants d'endetter la commune. (Photo Jean-Christophe Magnenet. AFP)
publié le 17 juin 2016 à 11h02

Dirigée depuis 2014 par le Front national, la commune varoise de Cogolin ne sera pas mise sous tutelle. Entrés en dissidence, d'anciens membres de la majorité municipale avaient sollicité le préfet en ce sens, dénonçant les «projets immobiliers pharaoniques» du maire, Marc-Etienne Lansade, et les emprunts contractés par celui-ci. En vain : publié sur Facebook par l'intéressé, un courrier de la préfecture juge qu'il n'«appartient pas [à l'Etat] de s'immiscer dans les choix de gestion du maire», et que le budget 2016 de Cogolin a par ailleurs été voté en équilibre.

«Notre dette n'est pas de plus de 20 millions, comme le prétendent mes opposants, mais de 15,4 millions contre 13,8 à mon arrivée, assure l'édile dans une vidéo publiée elle aussi sur Facebook. C'est une dette volontaire et stratégique à l'heure où les taux d'intérêt sont très avantageux.» Homme d'affaires spécialiste de l'immobilier, parachuté à Cogolin en 2014, Marc-Etienne Lansade veut faire de sa petite ville balnéaire une incontournable attraction touristique – par exemple en organisant, cet été, un concert d'Hélène Ségara. Ses principaux projets immobiliers consistent à réhabiliter la marina pour attirer des bateaux de luxe et développer un centre de vacances (sur un terrain pour l'instant classé en zone inondable). Vision d'avenir pour le maire, folie des grandeurs selon ses opposants.