Coup dur pour les habitants de Trentemoult. Jeudi soir, le juge des référés du tribunal administratif de Nantes a rejeté leur demande de suspension du permis de construire de la «chaufferie» d'Erena, filiale d'Engie (ex-GDF-Suez). Cet «énorme pot d'échappement», selon ses détracteurs, est destiné à brûler des résidus de bois issus de l'industrie pour chauffer les habitants du sud de Nantes. Sa construction a déjà démarré, à 150 mètres des premiers riverains. Et pas n'importe lesquels : les bobos nantais attirés par cet ancien village de pêcheurs en bord de Loire, aux petites rues étroites et aux façades colorées. Journalistes, enseignants et chercheurs - qui y ont fait flamber l'immobilier - adorent le côté «carte postale» de ce quartier de Rezé. Les détracteurs de la chaufferie redoutent en particulier les rejets de particules fines de ses cheminées. Il ne leur reste plus qu'une carte à jouer en justice : contester l'éventuelle autorisation d'exploitation du préfet, qui devrait être accordée d'ici la fin de l'été. Ouverture prévue dans la foulée, en octobre.
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