Le siège de la CGT à Montreuil a été «vandalisé» dans la nuit de vendredi à samedi par des individus cagoulés qui ont cassé plusieurs portes et vitres, a déclaré ce samedi Philippe Martinez, secrétaire général de la confédération, confirmant une information du Parisien. Il affirme avoir porté plainte.
#CGT selon nos informations @leparisien le siège de la CGT situé à Montreuil a été attaqué par casseurs cette nuit. Dégradations comme CFDT
— Catherine Gasté (@catherinegaste) June 25, 2016
Cet incident, qui intervient deux jours après des dégradations commises au siège de la CFDT, situé à Paris, a été immédiatement condamné par le Premier ministre Manuel Valls sur Twitter, tandis que la ministre du Travail Myriam El Khomri a manifesté sa «solidarité» avec les militants, après un acte «intolérable».
Condamnation ferme du vandalisme contre le siège de la CGT. Rien ne peut justifier ces attaques contre les acteurs de la démocratie sociale.
— Manuel Valls (@manuelvalls) June 25, 2016
Deux individus cagoulés
«Ca s'est fait assez vite. Des individus cagoulés avec des sacs à dos ont franchi les barrières et ont tapé, forcément avec des objets costauds, sur des portes et des vitres», a indiqué Philippe Martinez. Selon des sources policières, deux individus encagoulés ont franchi les grilles munis de marteaux samedi vers 23h30. Ils ont cassé sept à huit vitrines avant d'être mis en fuite par les vigiles. «On dispose de vidéosurveillance mais ils vont être très difficiles à identifier à cause des cagoules. Ca ressemble à un match retour après la casse à la CFDT», selon la source policière, qui évoque des personnes «visiblement bien organisées».
Les personnes cagoulées n'ont pas pu entrer à l'intérieur du siège de la première organisation syndicale française. «Il y a plusieurs portes à franchir pour rentrer au siège. Ils ont cassé la première, les vitres sur les côtés, mais ils n'ont pas pu entrer parce qu'il y a un système qui se déclenche», a poursuivi Philippe Martinez, qui estime que la confédération «a évité le pire» et assure que le bâtiment n'a jusqu'à présent jamais été victime de violences d'«une telle ampleur».
La secrétaire condéférale de la CGT Céline Verzeletti a partagé une photo des dégâts sur Facebook.
La CFDT qui, elle, soutient le projet de loi travail, a également vu son siège vandalisé dans la nuit de jeudi à vendredi lors d'une manifestation sauvage, où une centaine de personnes ont brisé des vitres et inscrit sur la façade : «C'est fini de trahir». «Après la CFDT, c'est la CGT qui est attaquée. Nous réaffirmons que seuls le débat et l'action syndicale par les mobilisations, permettent de faire entendre les revendications des salariés et du monde du travail», a réagi la CGT dans un communiqué, dans lequel on peut également lire : «Les violences commises ne font que desservir ces revendications et contribuent à essayer de discréditer le mouvement social en cours. Les violences verbales et les insultes contre la CGT contribuent également à entretenir ce climat délétère.»