Dimanche à Belleville-sur-Mer (Seine-Maritime) devant des militants PS, le Premier ministre a affirmé qu'«il ne peut pas y avoir d'accord de traité transatlantique» de libre-échange entre l'UE et les Etats-Unis (Tafta), car celui-ci «ne va pas dans le bon sens». «Aucun accord de libre-échange ne doit être conclu s'il ne respecte pas les intérêts de l'Union. L'Europe doit être ferme. La France y veillera.» Or, justement, le Tafta «imposerait […] une vision qui ferait le lit non seulement des populismes, mais tout simplement une vision qui serait mauvaise pour notre économie». Ce projet libéral est un épouvantail pour les eurosceptiques, et au-delà.

L'ancien Premier ministre a regretté dimanche sur Europe 1 que les jeunes Britanniques, majoritairement en faveur du remain, aient été entraînés dans le leave par le vote des vieux. La veille sur France 2, Daniel Cohn-Bendit disait de même : «Ce sont les vieux qui ont décidé, le passé a décidé de l'avenir.» Cette anomalie a inspiré à Fillon cette audacieuse suggestion : «J'ai presque envie de dire que les jeunes devraient avoir deux voix dans un référendum sur l'UE.» Dessin GRAÑENA

Président du groupe PS à l'Assemblée, Bruno Le Roux va lancer un appel aux députés PS à se ranger «très largement» derrière François Hollande en vue de la primaire qui doit se tenir en janvier, a-t-il annoncé dimanche sur France 3 : «Pour l'instant, il y a des jeux de positionnement, des petites phrases. [...] Mais la question [...], c'est : qui à gauche peut être le prochain président de la République ?» Reconnaissant qu'il aurait préféré éviter la case primaire, il souhaite désormais que les hollandais y «affich[ent] de la force».